« Décarboner l’industrie maritime »

Hugo Azin et Clémence Tissot partagent leur expérience de participation au Concours Étudiants qui s’est tenu sur HMS Protector en juin 2022.

Au début de cette année, le Consulat général britannique à Montréal a invité des équipes universitaires du Québec à participer à un concours de trois mois afin de trouver la meilleure solution étudiante pour décarboner l’industrie maritime avec l’hydrogène.

Le concours a permis aux étudiants de développer leurs compétences et leur expertise dans le secteur des carburants à base d’hydrogène et de fournir des solutions transformationnelles à un problème mondial complexe.

Le 10 juin, les équipes finalistes ont été invités à bord du HMS Protector pour présenter leurs projets à un comité d’évaluation. Le comité comprenait les membres suivants :  Marie Lapointe (Hydrogène Québec), Pierre Bénard (Université du Québec à Trois-Rivières), Kathy Baig (Ordre des ingénieurs du Québec) et la capitaine M K Ingham (HMS PROTECTOR).

Après de longues délibérations, les panelistes ont annoncé  l’équipe de l’Université McGill comme gagnante du Concours étudiant 2022. Plus tard cette année, ils se rendront au Royaume-Uni dans le cadre de leur prix.

L’équipe en deuxième rang a eu l’opportunité, de passer la journée à bord du HMS Protector alors qu’il se rendait de Montréal à Québec. Ils partagent leur expérience dans le blogue ci-dessous.

Concours étudiant

Dans le cadre du concours étudiant du consulat de Grande Bretagne à Montréal : « Décarboner l’industrie maritime », nous avons proposé une solution innovante pour décarboner le brise-glace HMS Protector, un navire de recherche scientifique britannique. Notre solution consiste au remplacement
des moteurs fonctionnant au diesel par des piles à combustible fonctionnant à l’hydrogène. Cependant l’hydrogène ne permet pas au navire d’avoir autant d’autonomie qu’avec du diesel pour un même volume de stockage. Pour surmonter cette contrainte, nous avons donc proposé d’ajouter des panneaux solaires ainsi qu’une voile de kit surf pour non seulement produire de l’hydrogène directement sur le bateau lorsque les panneaux solaires fonctionnent mais également aider à la traction du bateau, réduisant ainsi, la consommation d’hydrogène.

Au cours de cette étude, nous nous sommes rendus compte que pour décarboner efficacement l’industrie maritime il sera nécessaire de repenser notre façon de concevoir les navires mais aussi tout notre modèle de société. Décarboner nos activités passera aussi et surtout par moins consommer.

De Montréal à Québec

A la suite de notre présentation, nous avons eu la chance d’être invité à rejoindre l’équipe du HMS Protector pour naviguer plus de 10h sur le Saint Laurent de Montréal vers Québec. Nous avons pu rejoindre le navire vers 7h30 du matin et suivre le briefing avec l’ensemble des officiers, du commandant et de la capitaine. Lorsque nous avons quitté le port, nous étions dans la salle de commande du navire, nous avons pu profiter de la vue sur Montréal et nous rendre compte de l’expertise nécessaire pour maitriser un navire aussi grand. Tout au long de la journée, nous avons pu découvrir le rôle des différents membres de l’équipage. Nous avons notamment pu visiter la section ingénierie du bateau, située dans le fond du bateau. Elle est composée d’un système de commande, de moteurs et autres machines, permettant d’alimenter le bateau en énergie, que ce soit en électricité ou en chaleur.

Avec le voyage sur le navire, notre journée à bord et notre arrivée sur le port de Québec, nous avons pu faire la connaissance de nombreux marins, qui nous ont partagé leur quotidien, et montré leur passion pour leur travail au sein de la Royal Army. Un grand merci à eux, et à l’ambassade pour cette expérience inoubliable !

Clémence Tissot

Clémence réalise son stage de fin d’étude à l’IREQ en partenariat avec l’UCAQ afin de valider son double diplôme en génie électrique à Heriot Watt en Ecosse et à l’ENSEM en France. Elle a réalisé plusieurs expériences dans le domaine du génie électrique et des énergies renouvelables, chez EDF en France ou encore dans l’équipe de recherche NEI dans le Yukon, qui cherchait à intégrer une plus grande part d’énergies renouvelables dans les réseaux isolés du nord du Canada. Aujourd’hui, Elle travaille sur l’optimisation des modèles mathématiques des appareils électriques haute tension au centre de recherche d’HydroQuébec et rejoindra bientôt les équipes de RTE en France.

Hugo Azin

Hugo est étudiant à l’ÉTS, en double diplôme avec son école d’ingénieur en France, l’ENSEM, une école spécialisée dans l’énergie. Actuellement, il est en maîtrise énergies renouvelables et trouve du sens dans son travail, en agissant pour accélérer la transition énergétique. Il a déjà réalisé plusieurs projets dans ce domaine comme la création d’un méthaniseur, un plan d’installation de bornes de recharges pour voitures électriques ou encore l’élaboration de stratégies énergétiques dans le cabinet de conseil Greenflex à Paris. Aujourd’hui il travaille sur son mémoire de recherche en lien avec la décarbonation de l’industrie minière à l’aide de l’hydrogène vert.